Le papillomavirus humain (HPV) est un enjeu de santé publique majeur, particulièrement en ce qui concerne la prévention et le suivi des lésions précancéreuses et cancéreuses du canal anal. Au Centre de chirurgie digestive et de proctologie à l’île de la Réunion, les Drs Bekkar et Gadsaud-Dauvin sont à la pointe des pratiques médicales en matière de dépistage et de prise en charge des infections à HPV. Découvrez les dernières recommandations pour le suivi du HPV anal.

Qu’est-ce que le Papilloma Virus anal (HPV) ?

Le HPV est un virus transmissible par contact, souvent sexuel, qui peut affecter différentes parties du corps, y compris la région anale. Certains types de HPV, notamment le HPV-16 et le HPV-18, sont classés comme hautement oncogènes, c’est-à-dire susceptibles de provoquer des lésions précancéreuses ou cancéreuses.

Les populations à risque

Les dernières recommandations mettent en lumière des populations particulièrement à risque de développer des lésions liées au HPV anal, notamment :

Ces populations présentent une incidence élevée de cancer anal, justifiant des stratégies de dépistage ciblées.

Pourquoi suivre de près les infections à HPV anal ?

Risque de progression vers des lésions cancéreuses

Les infections par des types oncogènes de HPV peuvent entraîner des lésions anales intraépithéliales de haut grade (HSIL), qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer vers un cancer du canal anal. Le dépistage et le suivi permettent d’identifier ces lésions précocement pour une prise en charge rapide.

Prévalence élevée de l’HPV anal dans certaines populations

Des études ont montré une prévalence alarmante de l’HPV anal, notamment chez les femmes vivant avec le VIH (FVVIH) avec des antécédents de lésions cervicales. Ces femmes présentent un risque de portage d’HPV-16 au niveau anal presque trois fois supérieur à celui observé au niveau du col.

Les recommandations pour le suivi du Papilloma Virus anal

1. Dépistage ciblé dans les populations à risque

Le frottis anal est recommandé chez les patients à haut risque, tels que les HSH vivant avec le VIH, les femmes greffées d’organe et les femmes avec des antécédents de lésions précancéreuses vulvaires ou cervicales. Ce dépistage peut être réalisé en consultation et offre une sensibilité élevée pour détecter les lésions précancéreuses.

2. Utilisation des tests HPV-16 pour le triage

Les recommandations incluent l’usage de tests pour détecter spécifiquement les types oncogènes du HPV, notamment le HPV-16. Ces tests permettent d’affiner la stratification du risque et d’orienter les patients vers des examens complémentaires comme l’anuscopie de haute résolution.

3. Surveillance régulière et suivi personnalisé

Pour les patients présentant des lésions de haut grade, une surveillance rapprochée est préconisée. Cela inclut des consultations régulières, des frottis anaux périodiques et des biopsies si nécessaire.

4. Anuscopie de haute résolution

L’anuscopie de haute résolution est un outil essentiel pour évaluer et traiter les lésions anales précancéreuses. Elle permet d’identifier avec précision les zones à risque et d’appliquer des traitements ciblés.

5. Vaccination contre le HPV

La vaccination prophylactique contre le HPV est fortement recommandée pour prévenir les infections par les types oncogènes du virus. Bien qu’elle soit généralement utilisée en prévention primaire, la vaccination peut également jouer un rôle chez les patients déjà exposés, en réduisant le risque de nouvelles infections.

Obstacles à la généralisation des recommandations

Malgré les progrès réalisés, des défis subsistent dans la mise en œuvre des recommandations :

Votre consultation avec le Centre de chirurgie digestive et de proctologie à l’île de la Réunion

Les infections à HPV anal nécessitent une prise en charge proactive, particulièrement chez les populations à risque. Grâce à des stratégies de dépistage ciblées, des outils diagnostiques performants et une surveillance rapprochée, il est possible de prévenir efficacement les lésions précancéreuses et le cancer du canal anal.

Pour en savoir plus sur le suivi du HPV anal ou bénéficier d’une prise en charge personnalisée, prenez rendez-vous avec les Drs Bekkar et Gadsaud-Dauvin au Centre de chirurgie digestive et de proctologie à l’île de la Réunion.

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